Amnesty International appelle au ”droit” à l’avortement dans tous les pays

Publié le 20 Mai, 2009

Après les Comités des Nations-Unies des droits de l’homme, des droits économiques, sociaux et culturels et pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, c’est au tour du Comité contre la torture d’exhorter le Nicaragua à revenir sur son interdiction de l’avortement au nom des droits humains. Selon les experts de ce Comité, l’interdiction de l’avortement "expose les femmes (…) à une menace constante de graves violations de leurs droits".

Dans un communiqué, la directrice générale du programme Droit international et politique d’Amnesty International, Widney Brown, affirme que "le Comité adresse un message clair à l’Etat nicaraguayen : tant que l’interdiction totale sans exception est en vigueur, le Nicaragua foulera aux pieds ses obligations au regard du droit international qui lui impose de protéger les droits humains".

Reprenant à son compte les conclusions du Comité onusien, Amnesty International appelle les Etats "à prendre les mesures suivantes afin de prévenir les graves atteintes à ces droits ["les droits fondamentaux des femmes] et d’y mettre fin, dans le respect des obligations qui incombent à ces États au titre des normes internationales relatives aux droits humains :
(a) abroger toutes les lois qui permettent l’incarcération ou toute autre sanction pénale contre les femmes qui ont recours ou tentent d’avoir recours à l’avortement et toutes les autres lois qui prévoient l’incarcération ou toute autre sanction pénale pour ceux qui fournissent des informations sur le sujet ou pratiquent des avortements ;
(b) donner accès en toutes circonstances, à toutes les femmes qui en ont besoin, aux services médicaux pour traiter les complications consécutives à un avortement, que celui-ci ait été pratiqué de façon légale ou non ;
(c) prendre toutes les mesures nécessaires pour que des services d’avortement, sûrs, légaux, accessibles, acceptables et de bonne qualité soient à la disposition de toutes les femmes qui en ont besoin dans les cas de grossesse non désirée consécutive à un viol, une agression sexuelle ou un inceste, et dans les cas de grossesse mettant en danger la vie de la femme ou constituant une menace grave pour sa santé"
.

Amnestyinternational.be (Françoise Guillitte) 15/05/09

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