Le groupe "Transplantations" de l’Académie de Médecine a remis ses propositions pour pallier le manque d’organes qui provoque chaque année la mort de 200 personnes.
L‘Académie propose notamment d’élargir le recours au donneur vivant, à la famille élargie (oncle, tante, belle-soeur et beau frère) et non seulement à la famille directe (mère, père, fils, fille, soeur, frère, grand-mère et grand-père).
Le groupe de travail a proposé une solution originale : la possibilité de dons croisés entre les familles. Dans la situation suivante : un patient A en attente d’un organe et n’ayant pas de parent compatible mais l’organe de ce parent serait compatible avec un patient B qui lui-même aurait un parent aux organes compatibles avec le patient A, on pourrait envisager que l’organe du donneur de la famille A soit transplanté au patient B, et inversement.
L‘Académie souhaite que les règles de sélection des donneurs soient plus souples et que soient re-considérées les infections qui contre-indiquent la transplantation. Pour le Pr Cabrol : "il faut comparer le risque infectieux avec le risque vital en l’absence de greffes. De plus, il existe aujourd’hui des infections guérissables qui n’ont pas été prises en compte par le décret [du 9 octobre 1997]".
Le Quotidien du Médecin (Véronique Hunsinger) 27/05/04