Cellules embryonnaires humaines et maladie de Huntington

Publié le 29 Avr, 2009

Médecine Sciences publie une étude menée par Laetitia Aubry (Inserm/UEVE UMR-861, I-STEM, AFM), Marc Peschanski et Anselme Perrier sur l’utilisation des cellules souches embryonnaires humaines pour la thérapie cellulaire de la maladie de Huntington (MH).

Les auteurs rappellent qu’à ce jour il n’existe aucun traitement curatif de cette pathologie. Quelques améliorations cliniques ont été obtenues à partir de précurseurs neuraux prélevés chez des fœtus issus d’une interruption volontaire de grossesse (IVG) mais " l’extension de cette thérapie (…) se heurte à des obstacles aujourd’hui incontournables ". Pour les auteurs, " la mise en œuvre à grande échelle de la thérapie cellulaire de la maladie de Huntington nécessite donc l’identification d’une nouvelle source cellulaire permettant de s’affranchir de ces problèmes liés aux tissus fœtaux " et, d’après eux, " les cellules souches embryonnaires humaines (CSEh) apparaissent (…) comme des candidates particulièrement intéressantes du fait de leurs deux propriétés cardinales, l’autorenouvellement (…) et la pluripotence ".

Après avoir affirmé que les CSEh peuvent représenter " une nouvelle arme à la thérapie cellulaire de la MH ", les auteurs soulignent les difficultés liées à leur utilisation, leurs expériences ayant " révélé un processus de prolifération excessive des cellules implantées qui nécessite l’élaboration de mesures préventives " : " à partir de deux mois après transplantation, les greffons striataux issus des CSEh occupent in vivo un espace important (…) , comprimant (…) les hémisphères cérébraux ". Ils ajoutent que cette activité proliférative qui perdure après transplantation ne semble pas liée à des anomalies mais sont bien des conséquences de l’activité proliférative normale des précurseurs neuraux transplantés.

" La maîtrise de la capacité proliférative des cellules transplantées reste insuffisante, appelant à la mise en place de mesures de contrôle parfaitement efficaces avant d’envisager toute application clinique ", concluent les auteurs.

Medecinesciences.org 04/09

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