Les Suisses se sont déclarés hier, par votation, en faveur du Diagnostic PréImplantatoire : à 62%, ils acceptent la modification générale de la Constitution, qui créé un cadre autorisant les médecins à pratiquer le DPI. Cependant, seul 43% des votants se sont prononcés.
Ce vote « n’est toutefois qu’un préalable ». La loi d’application, déjà votée au Parlement, sera soumise à un référendum ; cette loi « ouvre le DPI non seulement aux couples qui se savent porteurs d’une maladie héréditaire grave mais aussi à ceux qui recourent à la fécondation in vitro exclusivement parce qu’ils ne peuvent avoir d’enfants autrement ». La trisomie 21 entre dans les indications du DPI, bien que non « considérée comme une maladie héréditaire ».
Ce référendum est souhaité par le comité interpartis qui s’est constitué en opposition au DPI (cf. Gènéthique du 2 avril), ainsi que par les évêques (cf. Gènéthique du 12 mai), la fédération des églises protestantes (cf. Gènéthique du 13 mai) et les associations d’handicapés (cf. Gènéthique du 10 juin). « Seul un référendum peut encore fermer la porte à la sélection d’êtres humains » a déclaré le comité interpartis.
Le Temps (14/06/2015) ; 20minutes (14/06/2015)