Le colloque franco-allemand organisé lundi 24 juin 2002 par les deux pays à Strasbourg s’est concentré sur les délicates questions éthiques relatives à la transplantation. Chacun sait que cette technique souffre essentiellement de la pénurie de donneurs qui se manifeste dans les différents trafics d’organes.
Ainsi, il semble qu’il faille privilégier le prélèvement sur donneurs vivants afin de pallier cette pénurie. Si les deux pays semblent s’être accordé sur les principes éthiques fondamentaux du don d’organes ( principe de gratuité, non-patrimonialité et par-là même non commercialisation du corps humain), il n’en reste pas moins que Jean-François Mattéi a insisté sur le fait « qu’il ne faut pas céder à la facilité » en ce qui concerne les prélèvements sur donneurs vivants et rappelle la priorité qui doit être donnée aux prélèvements sur donneurs décédés, soumis au régime du consentement présumé en France.
Paris et Berlin mettent donc en exergue la question de la commercialisation du corps humain et il semble qu’une harmonisation européenne sur ce point serait souhaitable, bien que les différentes législations des pays européens soient différentes. Force est de constater cependant qu’un consensus pourrait être trouvé au sein du Conseil de l’Europe. Jean-François Mattéi encourage donc le développement de nouvelles initiatives européennes pour promouvoir la transplantation et encourager les dons.
Le Monde (Jean-Yves Nau) 26/06/02 – Le Quotidien du Médecin (Denis Durand de Bousoingen) 26/06/02