Une conférence était organisée au Parlement européen (Bruxelles) jeudi 15 octobre sur le thème « Vente d’organes de bébés : Vous ne pouvez pas mettre de prix sur le cœur d’un bébé »[1]. Proposée par quatre députés européens membres du Groupe PPE, Miroslav Mikolášik, Marijana Petir, Alojz Peterle et Michaela Šojdrová, ainsi que deux associations européennes ONE OF US et ADF International, cette conférence revenait sur le scandale dévoilé aux Etats-Unis en juillet dernier concernant la vente d’organes de fœtus avortés par le Planning Familial américain (cf. Gènéthique du 15 juillet 2015).
Miroslav Mikolášik, euro-député slovaque et Président du Groupe de travail du PPE sur la Bioéthique et la dignité humaine, a ouvert la conférence en rappelant la demande faite à la Commission européenne (cf. Gènéthique du 30 juillet 2015) de stopper les financements versés au Planning Familial tant qu’il n’y aurait pas eu d’enquête sur les activités de cette organisation.
Pour l’euro-députée tchèque, Michaela Šojdrová, « le Planning Familial devrait être interdit d’entrée dans les locaux des institutions européennes ».
Marijana Petir, députée européenne croate, se dit « dégoutée par la seule idée que l’on puisse vendre un minuscule cœur pour faire du profit », avant d’interroger : « 60 $ pour un cœur ? Vendriez-vous le votre ? »
Le député européen slovène, Alojz Peterle, a, quand à lui, martelé : « Personne ne s’intéresse à la dignité des contribuables ». Cette dignité est bafouée dès lors que l’argent des contribuables est utilisé pour financer des organisations ayant de telles activités.
Sophia Kuby, Directrice de la branche européenne d’Alliance Defending Freedom, a, de son côté, insisté : « Nous devons être surs que les violations par le Planning Familial de la loi et de la dignité humaine qui ont lieu aux Etats-Unis n’arrivent pas en Europe. (…) C’est la même organisation, la même philosophie, qui ne fait pas de la philanthropie, qui n’est pas là pour aider les femmes et qui n’est pas là pour accueillir de nouvelles vies. »
Enfin, la parole a été donnée à Lila Rose, Présidente de l’association américaine Live Action, qui enquête depuis de nombreuses années sur les pratiques illégales du Planning Familial aux Etats-Unis.
Décrivant les pratiques du Planning Familial lors des avortements, Lila Rose a rappelé que l’organisation avait modifié la manière d’extraire le bébé, afin de récupérer les organes intacts et mieux les vendre : « Moins il y a de traumatismes sur le corps du bébé, meilleure sera la collecte des organes ». « Une fois le bébé extrait, parfois son cœur bat toujours, et les organes sont prélevés. »
Lila Rose rappelle qu’« ils préfèrent les organes de bébés du second trimestre », et qu’« il ne faut pas empoisonner les tissus car on a besoin de tissus frais, de spécimens intacts ». En bref, « il s’agit de vendre et de faire du profit ». A raison de 60 $ par organe vendu, un fœtus rapporte en moyenne 500 $ au Planning Familial.
Pour Lila Rose, le Planning Familial utilise les femmes pour pousser un agenda politique. « Les femmes qui avortent et qui ne savent pas ce qui arrive à leur bébé, les contribuables, les défenseurs des droits de l’homme méritent de savoir ».
[1] “You Can’t Put a Price on a Baby’s Heart: The Sale of Baby Organs”