Selon la Haute autorité de santé (HAS), trop d’amniocentèses sont réalisées en France (cf synthèse de presse du 27/06/07) et le dépistage prénatal de la trisomie 21 "à l’origine de fausses-couches et source d’anxiété pour les femmes" n’est pas toujours justifié.
La HAS propose donc de réaliser 2 examens : "une mesure de la clarté nucale au cours de l’échographie du troisième mois et un prélèvement sanguin afin de doser des marqueurs maternels". Par ailleurs, elle préciserait que l’amniocentèse automatique pour les femmes de plus de 38 ans "n’est plus justifiée".(cf. synthèses de presse du 06/06/07 et du 07/06/07)
Le Dr Guy-Marie Cousin du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens (Syngof) revient sur ces décisions. Il estime que ces mesures ne devraient pas faire diminuer le nombre d’amniocentèses car la majorité des futurs parents ne sont pas prêts à accepter la naissance d’un enfant handicapé. "Les gens veulent des enfants mais des enfants parfaits. Comment résister à la demande d’une famille?". L’amniocentèse est un moyen pour le médecin d’éviter d’éventuels procès sous "la pression de la société".
LCI.fr (Matthieu Durand) 29/06/07