Mardi 26 septembre 2012, "la chambre des députés uruguayenne a approuvé […] un projet de loi dépénalisant l’avortement jusqu’à 12 semaines de gestation, sous certaines conditions", par 50 voix pour et 49 contre. Par ailleurs, ce texte "a recueilli le soutien de députés du Parti indépendant". Afin de devenir définitif, ce texte devra faire l’objet d’une approbation par le Sénat.
Selon le texte, qui a été proposé par la majorité de gauche du Frente amplio actuellement au pouvoir, l’interruption volontaire de grossesse est autorisée "avant 12 semaines de gestation, à condition que la femme ait rencontré préalablement une équipe d’au moins trois professionnels qui l’informeront sur les risques médicaux, les alternatives et les programmes sociaux d’aide à la maternité ou à l’adoption. Elle devra ensuite attendre cinq jours pour confirmer son souhait avant de pouvoir effectivement avorter". Cependant, "en cas de risque grave pour la santé de la femme, ou s’il existe des malformations incompatibles avec la vie extra-utérine ou […] si la grossesse résulte d’un viol", le délai sera étendu à 14 semaines.
Déjà en 2011, "un précédent texte autorisant les interruptions volontaires de grossesse (IVG) avait été approuvé par le Sénat […] mais n’avait pas été présenté à l’Assemblée nationale, faute de majorité suffisante".
Actuellement, en Uruguay, "l’IVG est passible de neuf mois de prison pour la patiente et 24 mois pour le praticien". Par ailleurs, "hormis Cuba, aucun autre pays latino américain n’autorise l’avortement sur simple décision de la mère. Cette pratique est toutefois permise dans la ville de Mexico et à Porto Rico".
AFP 26/09/12 – Romandie.com 26/09/12 – TV5.org 26/09/12 – Tempsreel.nouvelobs.com 26/09/12 – Rfi.fr 26/09/12