Une nouvelle technique pour lutter contre l’infertilité masculine

Publié le 23 Oct, 2001

La Fécondation in vitro par injection intracytoplasmique (ICSI) est une méthode de fécondation in vitro utilisée pour lutter contre l’infertilité masculine. Son taux de succès est de 30% par cycle. Une étude publiée en 1999 suggérait que le succès de cette fécondation dépendait de la morphologie ultrastructurelle du spermatozoïde. C’est pourquoi une équipe Israëlienne a tenté cette même fécondation après sélection d’un spermatozoïde à noyau « normal », c’est à dire défini par une forme ovalaire, avec une configuration lisse et un contenu normal.

Ils ont réalisé une tentative chez 24 couples dont l’homme était infertile et qui avaient eu au moins 5 échecs de fécondation in vitro par ICSI. Bien que le nombre d’ovocytes recueillis, injectés et fertilisés ait été le même que dans les tentatives précédentes, le taux de grossesse ainsi obtenu s’est élevé à 58%. Chez 3 des couples sélectionnés qui n’ont pas pu bénéficier de cette  présélection du spermatozoïde,  on a constaté aucune grossesse. En revanche, sur les 21 couples restants on a enregistré 17 naissances d’enfants normaux et en bonne santé. Les médecins concluent donc que « si l’on considère que les chances de grossesse après 5 tentatives consécutives d’ICSI sont inférieures à 3%, cette étude indique que la belle morphologie du noyau du spermatozoïde est un important facteur de la survie de l’embryon ».

Par ailleurs, de nouveaux progrès dans la recherche sur les causes de la stérilité masculine viennent d’être faits par une autre équipe de chercheurs. Rappelons qu’environ un couple sur 10 en âge de procréer souffre d’infertilité et que l’homme est en cause dans environ un tiers des cas. Ces chercheurs ont ainsi découvert que l’absence d’une zone dénommée : AZFc (azoospermie factor c), normalement présente sur le chromosome Y était responsable de 12% des cas d’azoospermie (absence de spermatozoïdes dans le sperme) et de 6% d’oligospermies sévères (taux des spermatozoïdes < 5 millions /ml). Cela suggèrerait donc que dans cette zone se trouvent des gènes importants pour la production et la survie des spermatozoïdes.

Le Quotidien du Médecin 24/10/01

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