La similitude entre cellules souches pluripotentes induites (iPS)[1] et cellules souches embryonnaires humaines (CSEh) est souvent remise en cause par les défenseurs de l’ « étalon d’or » que constituerait les CSEh. Des études auraient mis en évidence « des différences significatives » entre ces deux types de cellules souches, mais seul un nombre limité de lignées cellulaires d’origines diverses avaient été analysées. Dans une nouvelle étude publiée dans le Stem cell report, les chercheurs ont comparé des cellules iPS obtenues à partir de différents types de cellules adultes[2] elles-mêmes préalablement différenciées à partir de cellules souches embryonnaires. Toutes ces cellules étaient donc isogéniques, c’est-à-dire qu’elles comportaient les mêmes gènes.
L’équipe du Professeur Dmitry Ischenko, du Moscow Institute of Physics and Technology a mené une étude approfondie des changements dans le mécanisme de régulation des gènes. Les chercheurs ont conclu que, ni le type de cellules adultes reprogrammées, ni le processus de reprogrammation, n’avait laissé de traces. Les différences entre les cellules qui se produisent sont les conséquences de facteurs aléatoires.
[1] Les cellules souches reprogrammées ou cellules souches pluripotentes induites (iPS), ont été découvertes par le professeur Yamanaka en 2006. Elles sont obtenues à partir de cellules adultes. L’opération de reprogrammation consiste à rendre actifs les gènes de la pluripotence et à éteindre les gènes responsables de la spécialisation de la cellule, grâce à quatre protéines spécifiques.
[2] Fibroblastes, cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien et cellules neurales.
Science daily (10/06/2016)