« Les femmes qui prennent la pilule ont un risque plus élevé de dépression », conclut une étude danoise publiée dans le JAMA Psychiatry.
Charlotte Wessel Skovlund de l’Université de Copenhague et son équipe ont analysé des données concernant un million de femmes âgées de 15 à 34 ans, sans antécédents de dépression, et dont plus de la moitié ont pris une contraception hormonale au cours de l’étude.
Leurs recherches montrent que « la prise de contraceptifs oraux augmente de 23% le risque relatif de prescription d’antidépresseur ou de diagnostic de la dépression ». Pour la pilule progestative, ce risque est de 34 %, pour le patch contraceptif de 100%, pour l’anneau vaginal de 60%, et pour le stérilet hormonal de 40%.
Par ailleurs, le risque de dépression varie avec l’âge : les adolescentes sont plus touchées et ont un risque de dépression accru de 80% avec les contraceptifs oraux combinés, et de 120% avec la pilule progestative.
Les commentaires tempèrent ces résultats, qui prouvent une « association », et non un lien de cause à effet, entre contraception et dépression. Mais ces données incitent « bien évidemment, à poursuivre les recherches ». Car « si ce résultat était confirmé, la dépression pourrait être ajoutée au nombre des effets secondaires de la contraception hormonale ».
Santélog (01/10/2016); Psychomedia (30/09/2016)