Une « banque » de mères porteuses aux Pays Bas ?

Publié le 29 Nov, 2017

Un expert de la fertilité néerlandais, le gynécologue Roel Schats[1], plaide pour la mise en place d’une « banque de mères porteuses ». Ce registre répertorierait les femmes acceptant de porter un ou des enfants pour des couples infertiles. 

 

La GPA est légale aux Pays Bas dans la mesure où un couple peut solliciter une mère porteuse de son entourage. Ils peuvent conclure ensemble un arrangement privé et le couple a l’autorisation de donner une compensation financière pour la grossesse. Cependant la promotion commerciale de la GPA étant interdite par la loi[2], les recherches par annonce publicitaire, publications sur les réseaux sociaux, sites Internet ou réseau social mettant en lien une potentielle mère porteuse et un couple sont de ce fait impossibles.

 

Le docteur Roel Schats plaide pour un dispositif permettant aux futures mères porteuses de se référencer pour faciliter les recherches des couples.

 

Selon Hans van Hooff, responsable du FIOM, centre de connaissances sur les questions relatives à la grossesse et à l’ascendance, qui se dit prêt à accueillir ce dispositif, cette banque de mères porteuses éviterait « la route étrangère » qui n’est pas « dans l’intérêt de l’enfant » car il arrive qu’ils ne sachent pas « qui les a mis au monde ». Le système anglais serait utilisé comme « modèle » : une organisation à but non lucratif permettant aux parents potentiels de rencontrer des mères porteuses suivies dans le centre. 

 

Pour aller plus loin :

GPA : « On ne peut pas remplacer une souffrance d’adulte par une souffrance d’enfant »

“Bébés sur mesure” sur Arte : du mythe de l’enfant parfait à l’eugénisme

 

 

[1] Praticien au Medical Center d’Amsterdam, le seul hôpital où la mère porteuse reçoit un embryon qui ne lui est pas lié génétiquement.

[2] Articles 151b and 151c of the Criminal Code

Dutch News (28/11/2017); Volkskrant, Anneke Stoffelen (28/11/2017) 

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