Des électrodes greffées dans la partie du cerveau impliquée dans le mouvement de personnes complètement paralysées par un AVC ou une maladie neurologique ont permis à des patients de déplacer un curseur et de sélectionner des lettres à l’écran par la pensée. Les utilisateurs ont tapé jusqu’à 39 caractères par minute, ce qui est encore environ trois fois plus lent que l’écriture manuscrite naturelle.
Un volontaire, paralysé à partir du cou, a plutôt imaginé qu’il bougeait son bras pour écrire chaque lettre de l’alphabet. Cette activité cérébrale l’a aidé à concevoir un modèle informatique connu sous le nom de « réseau neuronal » qui interprète les commandes et trace la trajectoire prévue de la pointe de son stylo imaginaire pour créer des lettres. L’ordinateur a pu lire les phrases imaginées par le patient avec une précision d’environ 95 % et à une vitesse d’environ 66 caractères par minute. Les chercheurs s’attendent à ce que la vitesse augmente avec la pratique. Au fur et à mesure qu’ils perfectionneront la technologie, ils utiliseront également les enregistrements neuronaux pour mieux comprendre la façon dont le cerveau planifie et orchestre les mouvements de la motricité fine.
Ce résultat a été présenté de la réunion annuelle de la Society for Neuroscience qui se déroulait du 19 au 23 octobre à Chicago dans l’Illinois.
Science, Kelly Servick (23/10/2019)