Une équipe de chercheurs strasbourgeois met au point un prototype de pancréas bio-artificiel, après 20 ans recherche. Les essais cliniques débuteront fin 2015 ou début 2016 à Montpellier et à Oxford (Royaume-Uni) pour des résultats attendus en 2017. Ce projet est piloté par le Centre européen d’études du diabète (CeeD).
Les 25 millions de diabétiques de type I à travers le monde ne seront plus obligés de s’injecter quotidiennement de l’insuline mais pourront se faire implanter dans l’abdomen un pancréas bio-artificiel : “l’hormone serait fabriquée naturellement par des cellules de pancréas (obtenues par génie génétique ou à partir de cellules souches), placées à l’intérieur de la poche artificielle”. L’idée de “mettre à l’abris” dans une membrane les cellules pancréatiques fait suite aux greffes, sur patients, de cellules pancréatiques “destinées à suppléer le pancréas défaillant”, qui nécessitent un traitement anti-rejet “aux effets secondaires très lourds”. Le pancréas bio-artificiel devra être remplacé “tous les 4 à 6 ans”.
Le champ d’application de ces recherches est d’autant plus immense que la maladie progresse “de manière impressionnante” dans les pays développés, selon le Dr Pinget, responsable du CeeD. Ainsi en 2010, 1 850 nouveaux cas par mois de diabète se sont déclarés en Europe. C’est six fois plus que dans les années 1990.
AFP 09/09/2014