Un travail préliminaire a été présenté, lors du dernier congrès de la société européenne de pneumologie. Il a pour but de diagnostiquer au plus tôt, le risque de rejet d’une greffe pulmonaire.
En effet, cinq ans après la transplantation, le risque de rejet concerne environ 50% des receveurs. Nynke Wijbenga, doctorante au centre médical universitaire Erasmus à Rotterdam aux Pays-Bas, a analysé « l’air expiré par une centaine de patients transplantés ». Certains d’entre eux sont stables, d’autres présentent un risque avéré de rejet. Elle a utilisé « le nez électronique Spironose », développé par la société Breathomix, pour effectuer ses mesures. Les capteurs de ce nez électronique sont capables de détecter « les composés organiques volatils » (COV) présents dans l’air expiré.
Une empreinte respiratoire particulière permettrait d’identifier « les patients en cours de rejet du greffon ». Un taux de détection de 86% qui faciliterait le diagnostic, alors que celui-ci se fait actuellement sur plusieurs mois. Ce travail préliminaire doit bien entendu se poursuivre, avant toute utilisation clinique.
Source : Sciences et Avenir, Sylvie Riou-Milliot (14/09/2021) – Photo : iStock