Un médicament pour préserver la fertilité après la chimiothérapie, alternative à la vitrification ovocytaire?

Publié le 22 Sep, 2013

 Les traitements utilisés actuellement contre le cancer, notamment la chimiothérapie, "endommagent souvent les ovaires des femmes", et peuvent, par la suite, les empêcher de concevoir un enfant. Mais selon les résultats d’une recherche menée en Israël et publiée dans le journal Science Translational Medicine, des chercheurs sont parvenus à trouver une solution.
Selon le professeur Dror Meir, qui a dirigé les recherches, les médecins ont longtemps cru que la toxicité de la chimiothérapie provoquait la destruction des cellules d’ovaires. Mais d’après ses nouvelles recherches (*) il s’avère que "le traitement déclenche en fait une croissance anormale de ces cellules avant de les tuer, avec à terme, un épuisement de la réserve naturelle d’ovules". Ainsi, le Pr Meir explique que "cette nouvelle compréhension du mécanisme de destruction de ces cellules [leur] a permis de concentrer [leur] attention sur la découverte d’un nouveau médicament permettant d”empêcher la croissance des ovocytes".
Concrètement, ce nouveau médicament, un composé appelé AS101, a été testé sur des souris subissant une chimiothérapie. Les résultats ont été positifs. Au cours de la chimiothérapie, les souris se sont vues administrer le médicament: leurs ovules "sont restés dormants et ont survécu à l’ensemble du traitement". Par la suite, les souris ont eu une fertilité normale alors que "celles traitées uniquement avec le médicament anticancéreux avaient un taux de grossesse plus faible et une descendance moindre". 
Par conséquent, cette découverte, qualifiée de "révolutionnaire" est une alternative à "l’extraction et la congélation des ovules ou des tissus ovariens pour une transplantation après la récupération". Car cette technique de la congélation ovocytaire n’est pas sans conséquence: "elle est invasive, coûteuse et ne comporte aucune garantie de succès". 

(*)effectuées au Centre de préservation de la fertilité du Chaim Sheba Medical Center de l’hôpital Tel Hashomer en Israël, en collaboration avec l’institut de Recherche en immunologie, Cancer et HIV de l’Université de Bar-IIan, dirigé, par le professeur Benjamin Sredni

 BE Israël 91 (Guillaume Sicard) 23/09/2013

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