Une habitante de Tokyo a décidé de recourir à un « donneur » pour concevoir un enfant. Elle découvre au cours de la grossesse de nouvelles informations sur son « donneur », et abandonne l’enfant à la naissance.
Au Japon, après avoir découvert que son mari était porteur d’une maladie génétique héréditaire, une trentenaire a décidé de se mettre en quête d’un donneur de sperme pour concevoir son deuxième enfant. Croyant avoir trouvé la « perle rare » via les réseaux sociaux : un jeune japonais âgé d’une vingtaine d’années, étudiant d’une prestigieuse université, elle essaie de concevoir un enfant avec lui. Naturellement. Après dix tentatives, la jeune femme est enceinte. Mais elle apprend que le « donneur » est en fait chinois, n’a jamais étudié où il prétend, et est marié. Sa grossesse est déjà avancée. Elle donne naissance à un bébé qu’elle décide d’abandonner. Et porte plainte le mois dernier contre le « donneur ». Elle lui réclame 330 millions de yens (2,86 millions de dollars) pour « préjudice moral »[1]. Du préjudice subi par l’enfant auquel elle a donné la vie, puis abandonné pour non conformité, il n’est pas question.
Au Japon, aucune loi ne régit les banques de gamètes. Les couples qui veulent y recourir choisissent parfois de se tourner vers des banques internationales comme Cryos, une banque danoise qui approvisionne plus de cent pays à travers le monde. Des donneurs prétendument triés sur le volet, et surtout garantis sur facture. Mais il faut payer le prix. De quelques dizaines d’euros à plus d’un millier d’euros en fonction des caractéristiques recherchées[2]. Et jusqu’à 12 000 euros pour obtenir l’« exclusivité » d’un donneur.
[1] Vice, Woman Gives Up Child After Learning Sperm Donor Lied About His Ethnicity and Education, Hanako Montgomery (12/01/2022)
[2] Gènéthique, La banque de sperme Cryos se vante de pratiquer un eugénisme positif (11/07/2017)
Cet article de la rédaction Gènéthique a été initialement publié sur Aleteia sous le titre : Trompée par le « donneur », une Japonaise abandonne son bébé