En Suède, premier pays à avoir réalisé des greffes d’utérus à partir de donneuse vivante, un nouvel essai met en oeuvre la chirurgie robotique. Six suédoises été greffées avec cette nouvelle technique de transplantation d’utérus, et l’une d’elle est enceinte pour le printemps. Elle avait été opérée en 2017.
La différence survient surtout pour la donneuse. Au lieu de la chirurgie ouverte traditionnelle, le robot réalise l’ablation de l’utérus à travers cinq incisions d’1 centimètre. « Deux chirurgiens sont assis, la tête près de leurs écrans couverts respectifs, où, à l’aide d’outils ressemblant à des manettes de jeu, ils contrôlent les bras du robot et les instruments chirurgicaux qui libèrent l’utérus ». Chaque mouvement des chirurgiens est converti en mouvement millimétrique ce qui décuple la précision de l’opération. L’opération est moins invasive. L’insertion, immédiate, de l’utérus dans l’abdomen de la receveuse, se réalise de manière traditionnelle.
Huit naissances post greffe d’utérus ont déjà eu lieu en Suède, dans le cadre des recherches de la Sahlgrenska Academy de l’Université de Göteborg. Elles font toutes suite à la chirurgie ouverte traditionnelle. De même pour les cinq autres naissances dans le monde, deux aux Etats-Unis[1] (décembre 2017 et février 2018), un au Brésil[2] (décembre 2017), un en Serbie (juin 2018) et un en Inde[3] (octobre 2018).
Voir aussi :
La greffe d’utérus pose les mêmes problèmes éthiques que la GPA
Première greffes d’utérus en France, d’ici un an
Greffe d’utérus : Un enfant à quel prix ?
Science Daily, University of Gothenburg (09/01/2019)