Une variante du CRISPR permet de transformer des cellules de peau adultes en cellules souches IPs. Depuis la découverte du chercheur japonais Shinya Yamanaka, prix Nobel en 2012[1], les cellules souches pluripotentes induites, ou cellules IPs, sont obtenues par la reprogrammation des de cellules de peau adultes « en introduisant artificiellement les gènes critiques de la conversion, appelés facteurs de Yamanaka » dans les cellules de peau, où ils ne sont normalement « pas actifs du tout ».
Le professeur Timo Otonkoski, de l’Université d’Helsinki ,et le professeur Juha Kere, du Karolinska Institutet et du King’s College de Londres, ont mis au point une nouvelle technique « plus physiologique » et « sans mutation du génome ». Ils ont fait appel à la technologie du CRISPRa, une variante du CRISPR-Cas9. Contrairement au CRISPR-Cas9 qui coupe l’ADN, le CRISPRa sert seulement à forcer l’activation des propres gènes de la cellule. « La reprogrammation basée sur l’activation de gènes endogènes plutôt que sur la surexpression des transgènes est aussi théoriquement une façon plus physiologique de contrôler le devenir de la cellule et peut aboutir à des cellules plus normales ». D’après le professeur Otonkoski, cet activateur de gène permet une reprogrammation efficace des cellules de peau en cellules IPS.
[1] Le prix Nobel de Médecine 2012 récompense des travaux sur les cellules souches
Phys.org, University of Helsinki (06/07/2018)