A l’université d’Helsinki, des chercheurs ont mis au point une nouvelle technique pour reprogrammer des cellules humaines adultes en cellules souches pluripotentes, de façon « plus rapide et plus fiable ».
Il y a quelques années, cette même équipe avait fait appel à CRISPRa, pour convertir des cellules de peau en cellules souches pluripotentes (cf. Transformer des cellules de peau en cellules souches IPS grâce à CRISPR ?). CRISPRa, une variante de CRISPR Cas9, agit sans provoquer de mutation dans le génome, c’est un « activateur » de gènes. Ils ont désormais optimisé leur méthode et publient dans Stem cell reports leurs résultats [1].
La méthode de reprogrammation conventionnelle, qui a valu le prix Nobel au Professeur Yamanaka, consiste pour sa part à introduire des copies de quatre gènes dans les cellules adultes. Ces quatre gènes, une fois qu’ils s’expriment, provoquent la reprogrammation de la cellule (cf. Le prix Nobel de Médecine 2012 récompense des travaux sur les cellules souches).
Aujourd’hui, les chercheurs estiment qu’avec CRISPRa, la reprogrammation cellulaire peut être contrôlée « à un niveau bien plus élevé qu’auparavant ». En outre, elle est accélérée : « La technique CRISPRa optimisée accélère le processus de reprogrammation cellulaire et améliore nettement la précision et la fiabilité de la reprogrammation », résume Ras Trokovic, coauteur de l’étude. Et le taux de reprogrammation est bon, réduisant l’hétérogénéité des cellules obtenues : « presque toutes les cellules reprogrammées étaient des cellules iPS de haute qualité », complète-t-il.
[1] Joonas Sokka et al., CRISPR activation enables high-fidelity reprogramming into human pluripotent stem cells, Stem Cell Reports (2022). DOI : 10.1016/j.stemcr.2021.12.017
Source : Phys.org (21/01/2022)