Mardi dernier, l’avocat Hamid Sabi a demandé à l’ONU d’enquêter sur les « lourds soupçons pesant sur la Chine », qu’il accuse de « se livrer à des prélèvements d’organes sur des membres vivants de la communauté musulmane ouïghoure et du mouvement Falung Gong, interdit depuis 1999 ». Hamid Sabi a cité un « rapport détaillé » établi en juin dernier par China Tribunal (un groupe de juristes et chercheurs situé à Londres). Cette pratique « en cours depuis plusieurs années, aurait fait des centaines de milliers de victimes ». Selon le rapport, Pékin prélèverait des organes par la force « dans toute la Chine » et « au-delà de tout doute raisonnable » ».
En Chine, le nombre des opérations de greffe est estimé à « 90 000 chaque année, soit 245 par jour environ ». Pourtant, « en 2016, la Chine déclarait seulement 10 000 transplantations ».
Le gouvernement chinois nie « régulièrement ces allégations » et soutient que « les règles de l’OMS sont constamment respectées ». L’ « opacité du régime chinois empêche une enquête clairement indépendante sur le terrain ».
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AFP (25/09/2019)