Toxicité de l’implant Essure, des plaignantes mettent en cause l’Etat

Publié le 11 Fév, 2020

Dénonçant une « profonde carence de l’Etat dans sa mission de contrôle et de police sanitaire », Me Stéphane Duval, qui représente quatre femmes, anciennes porteuses du dispositif contraceptif Essure, a déclaré qu’une demande avait été adressée en « fin de semaine passée » à Agnès Buzyn, ministre de la Santé, pour lui demander de reconnaitre « la faute de l’Etat » et une indemnité pour les victimes. « Sans réponse de la ministre dans un délai de deux mois, une procédure sera introduite devant le tribunal administratif. »

 

Cette action intervient alors que le bilan toxique de l’implant ne cesse de s’alourdir, la soudure étant susceptible, explique l’avocat, de relâcher « dans les trompes des particules nocives au rang desquelles de l’étain » (cf. Essure : l’implant relâche de l’étain dans le corps des femmes). Des analyses qui concordent « avec les données des études précliniques réalisées au début des années 2000 » mais qui n’ont pas empêché la mise sur le marché du produit en 2002. Placé sous surveillance renforcée en 2015 par l’ANSM[1], sa commercialisation a été arrêtée par le laboratoire Bayer en Europe en 2017 (cf. Arrêt de commercialisation des implants de stérilisation Essure en Europe ).

 

Françoise Vanmuysen, une des plaignantes et chirurgien, demande au ministère de la Santé que les victimes puissent notamment bénéficier d’ « un protocole de recherche adapté et indépendant’, une ‘prise en charge sur le plan somatique (…) et un accompagnement psychologique’, ainsi qu’une indemnisation ».

 

En avril 2019, une trentaine de patientes a porté plainte contre X pour « blessures involontaires ».

 

En France, 200 000 femmes auraient eu recours à un implant Essure.

 

 

Pour aller plus loin :

Arrêt de la commercialisation de l’implant de stérilisation Essure aux Etats-Unis

AFP (10/02/2020)

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