Le CHU de Limoges « a annoncé le 7 avril la suspension [temporaire] de son activité de transplantation cardiaque », par décision commune avec l’ARS Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente. Cette décision fait suite à l’échec de neuf transplantations depuis janvier 2015, sur les dix sept réalisées dans ce CHU. Durant ce temps de suspension, l’ARS va réaliser une enquête afin de déterminer les causes de ces échecs et envisager des actions correctives. « Nous espérons avoir résolu le problème d’ici le 1er juillet », a déclaré le Président de la commission médicale d’établissement du CHU.
Le taux de décès suite aux transplantations cardiaques dans ce CHU dépasse 50%, « alors que selon l’Agence de Biomédecine, le taux de survie à un an des malades greffés du cœur entre 1993 et 2012 sur l’ensemble de la France est de 74%, soit un taux de décès de 26% en moyenne ». Le CHU de Limoges pratique des transplantations cardiaques depuis 1988, sans avoir fait l’objet de signalement particulier. L’établissement prend en charge une centaine de greffes par an (rein, cœur, cornée).
En novembre dernier, le CHU avait fait la une des journaux car il a reçu « de l’Agence du médicament et des produits de santé (ANSM) l’autorisation de mener le premier essai clinique en France de greffe d’utérus » (cf. Greffe d’utérus : un premier essai clinique autorisé en France ).
Hospimedia (8/04/2016/; Jean Yves Nau (9/04/2016)