Suisse : une “capsule” pour se suicider dès 2022 ?

Publié le 12 Déc, 2021

Le fabricant de “capsules” pour se suicider sans “aide” prévoit de lancer son produit en Suisse, en 2022 (cf. Une machine imprimable en 3D pour s’euthanasier à domicile).

Le suicide assisté est légal en Suisse (Cf. Elargissement des conditions au suicide assisté en Suisse : des médecins appellent à refuser les nouvelles directives). Il consiste à fournir des produits qui, s’ils sont ingérés, mettront fin à la vie.

Mais « les autorités médicales suisses ont légalisé une nouvelle méthode controversée de suicide assisté ». Le « Sarco Suicide Pod », est une machine imprimable en 3D, qui ressemble à un cercueil portable. Il est contrôlé par l’utilisateur lui-même. « Une fois à l’intérieur du pod, l’utilisateur doit répondre à une série de questions, avant d’être autorisé à appuyer sur le bouton ». Le sarcophage se remplit alors d’azote liquide et le niveau d’oxygène passe de 21% à 1%. L’utilisateur s’endort en 30 secondes environ. Il décède ensuite en moins de 10 minutes. Le dispositif dispose d’un bouton d’urgence pour sortir.

Selon le créateur de la capsule, le Docteur Philip Nitschke, « notre objectif est de développer un système de diagnostic par intelligence artificielle pour établir la capacité mentale de la personne ». L’intervention d’un médecin ne serait plus nécessaire. Il ajoute : « notre idée conceptuelle originale est que la personne ferait un test en ligne et recevrait un code pour accéder au Sarco ». Son objectif est de « dé-médicaliser le processus de la mort ». Il existe aujourd’hui deux prototypes de la capsule Sarco. Une troisième est imprimée aux Pays-Bas.

La capsule pose des questions notamment juridiques. Daniel Huerlimann, juriste et professeur assistant à l’Université de Saint-Gall, a déclaré que la capsule « ne constituait pas un dispositif médical ». Elle ne serait donc « pas couverte par la loi suisse sur les produits thérapeutiques ».

Cette décision d’autoriser la capsule est très critiquée. Ainsi, le directeur général de Cherish Life Queensland, Teeshan Johnson, demande l’arrêt de la « tournée promotionnelle » du pod en Australie. Selon elle, « l’Australie a un problème de suicide qui est dévastateur, et la promotion du suicide, comme le fait Nitschke, est extrêmement dangereuse et contre-productive pour les programmes de prévention du suicide. » (Cf. En Australie, 10 fois plus de suicides assistés que prévu dans l’État de Victoria).

Sources : BBC, Jane Wakefield (09/12/2021) ; Aleteia, J-P Mauro (09/12/2021)

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