Luc Recordon, écologiste vaudois a pris la parole la semaine dernière au Conseil national Suisse : "Je suis né avec un handicap congénital très lourd. J’ai eu énormément de chance, j’ai été extrêmement entouré par des parents aimants et responsables. Mais je pense que c’est une chance rare.» D’autres «n’ont pas eu cette chance», ou n’ont pas eu «la force morale pour résister au handicap qui les a écrasés».
Luc Recordon est donc pour le diagnostic préimplantatoire, cette technique qui dépiste les embryons porteurs d’anomalies génétiques avant leur implantation dans le ventre de la mère. "J’en appelle à vous, au nom de ces enfants qui comme moi aurait préféré, si cela avait été possible, ne pas naître que de naître lourdement handicapés, avec une petite probabilité de bien pouvoir se développer" a-t-il déclaré.
Après ce témoignage, le Conseil national a finalement accepté la motion de la commission de la science, de l’éducation et de la culture par 92 voix contre 63. Le gouvernement se voit donc chargé de préparer une révision de la loi.
Le Temps (Denis Masmejan) 17/06/05