De son bras, l’implant contraceptif a migré vers le poumon. Pour cette jeune femme de Franche-Comté, l’implant était une contraception « moderne », elle a le sien depuis 2014. Au bout de trois ans, terme de la période d’efficacité de ce diffuseur contraceptif, quand son gynécologue a voulu le lui retirer, le bâtonnet de quelques centimètres avait disparu. Après une batterie d’examens (scanners, radios, échographies…), l’implant a finalement été localisé « dans le lobe inférieur du poumon gauche ».
En 2016, l’Agence nationale de sûreté du médicament rapporte que « dix-huit cas de migration d’implants à l’étonogestrel dans les vaisseaux sanguins (y compris l’artère pulmonaire) et dans la paroi thoracique ont été rapportés ». Aujourd’hui, la jeune femme craint chaque jour de se blesser au poumon en éternuant, par exemple. « Ce qui était pour elle un dispositif de contraception moderne devient sa source d’inquiétude permanente ». Son avocat, Me David Prenat, interroge : « Que ce serait-il passé s’il avait migré vers le cœur ? »
A ce jour, il est « trop dangereux d’envisager un retrait. Elle a un risque d’embolie pulmonaire permanent », explique l’avocat, qui a réclamé une expertise. Sa cliente, elle, envisage déjà de lancer une opération de prévention auprès des femmes, pour alerter sur le risque bien réel et trop peu connu de l’implant contraceptif.
L’Est Républicain, Olivier Bouras (11/10/2018)