Serment d’Hippocrate : un cadre commun en voie de disparition ?

Publié le 17 Jan, 2023

Un article publié dans The New Bioethics dévoile une enquête menée sur les serments prêtés par les étudiants en médecine de 150 écoles américaines et canadiennes en 2014-2015, en les comparant à ceux qui étaient prononcés en 2000.

Alors que 54,7% des serments prêtés sont des « variantes » du serment d’Hippocrate, un nombre croissant d’étudiants rédigent eux-mêmes leur serment, soit 14,9%. Une pratique inexistante en 1989. D’autres formes de serments existent comme les serments à une divinité qui ont toutefois diminué de 17,7% à 7,7%, ou les serments à soi-même qui, eux, ont augmenté, dépassant les 40%.

34% des écoles fondent les serments sur le respect du droit positif. Un chiffre inchangé alors que les promesses d’adhérer aux « lois de l’humanité » ont diminué de 39,7% à 16,7% des écoles.

L’interdiction de l’homicide volontaire apparait seulement dans 2% des écoles. Un pourcentage en baisse, alors que 30,7% des élèves promettent de respecter la « valeur de la vie humaine ». Seuls 1,3% des serments mentionnent l’interdiction de pratiquer des avortements.

24,7% des écoles ont inclus la promesse de « soumettre sa conscience aux règles des gouvernements et des institutions ou à la préférence du patient ». Mais 28,7% s’engagent à obéir à leur conscience, 35,3% à « exercer selon leur jugement ».

« Qu’est-ce que le médecin professe de faire et de ne pas faire pour son patient ? ». « Les serments modernes ne répondent pas de manière cohérente ou constante à cette question », résument les auteurs de l’étude. « Un cadre moral commun pour la médecine est en voie de disparition ».

Source : BioEdge, Michel Cook (17/01/2023) – Photo : iStock

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