La rupture brutale et précoce du lien mère-enfant prédisposerait le nouveau-né aux maladies mentales telles que la schizophrénie et la toxicomanie, d’après l’étude menée par des chercheurs de l’École des Sciences de l’Indiana University-Purdue University Indianapolis (IUPUI).
L’étude a été menée sur des rats séparés de leur mère peu après la naissance. Les analyses de l’expérience ont montré que, contrairement aux rats restés avec leurs mères, ils présentaient « des anomalies cérébrales comportementales, biologiques et physiologiques significatives une fois devenus adultes. » Chez les animaux séparés de leur mère, les chercheurs ont notamment identifié « un trouble de la mémoire ainsi qu’une communication moindre entre les différentes régions du cerveau », ce qui pourrait « augmenter le risque d’une personne d’être diagnostiquée schizophrène dans le futur » selon l’auteur de l’étude, Sarine Janetsian-Fritz.
D’après les chercheurs, « quand un bébé est enlevé à sa mère au début de sa vie, cela modifie significativement la structure et la fonction future de son cerveau. Ces perturbations le prédisposeraient aux troubles neuropsychiatriques tels que la schizophrénie, ainsi qu’à la toxicomanie. »
Selon eux les résultats obtenus devraient « inciter les politiques publiques à prendre en considération le stress que ressentent les bébés face à l’absence de leur mère dans leurs premiers instants de vie », afin de « réduire leur vulnérabilité aux troubles neuropsychiatriques une fois parvenus à l’âge adulte ».
Pourquoi Docteur, Charlotte Arce (04/05/2018)