Sang placentaire : dépasser la confrontation public-privé

Publié le 25 Mai, 2011

L’association Cord Blood Europe, fondée en 2009 par 7 entreprises de stockage de cellules souches de plusieurs pays européens considère que le débat sur la conservation du sang de cordon doit dépasser l’opposition public-privé.

Il conviendrait plutôt de chercher "la façon d’obtenir des moyens suffisants et efficaces de traiter les futurs patients", estime dans un communiqué le Dr Eberhard Lampeter, président de l’association. Cet objectif "ne peut être être mis en oeuvre que si public et privé collaborent, déclare-t-il. Certaines banques publiques aux États-Unis et dans l’UE ont déjà commencé à offrir des services de stockage privé, comme le font les banques privées. D’un autre côté, certaines banques privées ont désormais des programmes de stockage public".

Cord Blood Europe a amorcé un dialogue avec les législateurs européens leur demandant une évaluation de l’état de la transposition des directives européennes portant sur l’égalité d’accès aux services de santé pour les citoyens européens.  Selon l’association, l’Italie et la France sont les deux seuls pays d’Europe à avoir transposé la législation européenne "de manière si discriminatoire que les futurs parents sont obligés de chercher des solutions de stockage privé à l’étranger".

En France, le caractère allogénique du don de sang de cordon (issu d’un donneur extérieur à la famille) est confirmé par les dispositions législatives actuellement discutées dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique. Le don peut toutefois, de façon exceptionnelle, être dirigé de façon à faire bénéficier un enfant atteint de bêtathalassémie, par exemple, d’un don de son frère ou sa soeur. Récemment, la demande de la société hollandaise Cryo-Save de créer une banque autologue (conservation en vue d’un éventuel usage personnel) a été rejetée par le Conseil d’Etat qui a estimé qu’en France, "en dehors des cas de nécessités thérapeutiques", le don ne peut être que gratuit et anonyme (Cf. Synthèse de presse du 06/05/11).

La France compte actuellement 10 banques publiques de sang de cordon dont certaines sont encore en voie de création. Une trentaine de maternités leurs sont affiliées, mais elles devraient être au nombre de 60 d’ici la fin de l’année 2011.

Le Quotidien du médecin (Stéphanie Hasendahl) 26/05/11

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