Le Comité des sciences et technologies de la Chambre des communes du Parlement britannique a publié un bref rapport en conclusion de sa vaste enquête sur la génomique et l’édition du génome. Le rapport se concentre sur le projet intitulé « 100 000 génomes »[1] et sur les développements et défis posés par l’édition du génome, en particulier par CRISPR.
En février, le comité avait séparé son enquête en deux parties, distinguant les applications pour la santé humaine des autres. Finalement, la seconde partie ne verra pas le jour, les prochaines élections ayant raccourci les échéances.
Le rapport ne propose pas de recommandations fermes. Il présente « les problèmes clefs », que le prochain comité pourrait explorer davantage.
Concernant le projet 100 000 Génomes, le comité interroge : pourquoi le gouvernement a-t-il créé une entreprise privée (Genomics England) plutôt qu’un organisme indépendant plus conventionnel pour poursuivre le projet ? Pourquoi le projet a-t-il pris du retard ? Pourquoi le projet s’est-il focalisé sur des cancers précis et des maladies rares ? Les questions sociales et éthiques liées à la sécurité des données et au consentement des participants ont-elles été résolues ?
Pour l’édition du génome, le comité a comparé la situation du Royaume-Uni avec celles de différents pays, la réglementation à l’échelle nationale et internationale alors que le Royaume-Uni s’apprête à quitter l’Union Européenne. Reprenant la distinction aujourd’hui bien décrite entre les applications sur les cellules germinales et les embryons, et celles sur les cellules somatiques, le rapport cherche un moyen de relancer l’examen de la « règle des 14 jours », limite établie pour la recherche sur l’embryon (cf. Recherche sur l’embryon : Sur quoi se fonde la règle des 14 jours ?).
[1] Lancé par le gouvernement britannique en 2012 et qui devait s’achever cette année.
Bionews, Sandy Starr (2/05/2017)