En 2016, 2.800 bébés nés au Royaume-Uni étaient issus d’un don de sperme alors qu’ils étaient 900 en 2006 selon les derniers chiffres de l’autorité de régulation de la fertilité, la Human Fertilisation and embryology authority (HFEA) [1].
L’augmentation du nombre de femmes seules et de femmes homosexuelles souhaitant avoir un enfant explique ce taux, selon la HFEA. Près de la moitié des tentatives de FIV faisant appel à des donneurs de sperme concernent les couples hétérosexuels et 1/5ème sont destinées à des femmes célibataires. Ces dernières étaient 135 en 2006 et 431 en 2019.
Un nombre de donneurs britanniques insuffisant
Pour satisfaire cette demande, le nombre de donneurs britanniques, environ 400 par an, ne suffit plus. Les demandeurs se tournent vers des donneurs étrangers. Ces derniers étaient 200 en 2013 et 400 en 2020. En 2020, 52% des donneurs étaient étrangers dont 27% issus des Etats-Unis et 21% du Danemark. Ils étaient 22% en 2010 (cf. Une étude estime le marché mondial du sperme humain à près de 5 milliards de dollars).
Face à ce manque de donneurs, les femmes pourraient aussi se tourner vers les « super donneurs de sperme » qui proposent « leurs services » en ligne, par exemple sur Facebook comme James MacDougall (cf. Atteint de l’X fragile, un donneur de sperme interdit de contacter sa descendance). La demande d’ovocytes est également en hausse.
Globalement, depuis 1991, plus de 70 000 enfants sont nés au Royaume-Uni après un don de sperme, d’ovocytes ou d’embryons. Ainsi, un bébé sur six était issu d’une fécondation in vitro en 2019.
[1] HFEA, Rise of egg and sperm donation ends heartache for thousands, says UK regulator (30/11/2022)
Source : Daily Mail, Victoria Allen (30/11/2022)