Au Royaume-Uni, le ministère de la santé a rendu public mi-juin son rapport annuel sur « statistiques de l’avortement ». En 2016, 190 406 femmes ont avorté dans ce pays. Parmi elles, 3208 ont avorté suite au diagnostic d’une anomalie fœtale (malformations congénitales et anomalies chromosomiques), dont 706 à cause d’une trisomie 21. Les avortements pour trisomie 21 atteignaient le nombre de 689 en 2015. Et depuis 2010, ce chiffre a augmenté de 46%.
Pour l’association Don’t screen us out (DSUO), ces chiffres sont la conséquence de la mise sur le marché du dépistage prénatal non invasif de la trisomie 21 (DPNI), un nouveau test « plus performant » qui conduit inévitablement à une augmentation des diagnostics et de fait, des avortements de fœtus atteints de trisomie 21. L’association craint que la situation n’empire lorsque le test DPNI sera intégré à la politique de dépistage prénatal, et s’inquiète de l’impact profondément négatif de cette politique sur les personnes atteintes de trisomie 21.
Pour aller plus loin :
- Face à la sélection toujours plus active des naissances, la puissance subversive du handicap
- Détection prénatale de la trisomie 21: urgence, oui mais laquelle ?