Roselyne Bachelot renforce l’accès à l’avortement

Publié le 9 Mar, 2010

Le 8 mars 2010, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé une augmentation de près de 50% des forfaits de rémunération versés aux établissements pratiquant des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Cette nouvelle rémunération s’élèvera dans les prochaines semaines à 625 euros au lieu de 383 euros, somme qui correspond au coût “d’une IVG classique, sous anesthésie générale, pratiquée à l’hôpital en ambulatoire“. Cette mesure vise à faciliter l’accès à l’IVG et à éviter que les établissements effectuant des lVG renoncent à le pratiquer, l’IVG étant considéré comme une “activité déficitaire aujourd’hui“. La ministre a affirmé que “des discussions étaient en cours pour le remboursement prochain des patchs et des anneaux contraceptifs“. Elle a également “confirmé la mise en place d’une consultation gratuite auprès des médecins généralistes volontaires” pour répondre aux difficultés d’accès à un centre de planning familial pour les jeunes filles vivant dans les zones rurales. Une campagne d’information sur la contraception à destination des jeunes est en cours pour l’outre-mer, et “des mesures sur l’éducation sexuelle à l’école seront prochainement annoncées“.

Une telle annonce, alors que la France connaît un fort taux d’IVG (14,7 pour 1000, contre 7 pour 1000 en Allemagne) et que la plupart des Françaises souhaiteraient plutôt éviter d’y avoir recours, est tout au moins décalée, par rapport à ce que serait la véritable cause des femmes” a déclaré hier l’Alliance pour les droits de la vie (ADV). Rappelant le récent sondage IFOP – Alliance pour les droits de la vie (Cf. Synthèse de presse du 4/03/10) qui montre que “les Françaises plébiscitent une vraie politique de prévention de l’avortement à destination des femmes enceintes“, Caroline Roux, secrétaire générale de l’ADV dénonce une “vision trop idéologique du sujet de l’avortement” chez la ministre qui paraît largement influencée par des organisations au militantisme dépassé.  Elle rappelle que “ce dont les femmes ont besoin, c’est qu’on les aide à concilier leur aspiration à la maternité avec les exigences d’une vie personnelle et professionnelle, ce n’est pas qu’on revalorise un acte dont elles sont très majoritaires (83% d’entre elles) à dire qu’il laisse des traces psychologiques difficiles à vivre“.

La croix 09/03/10 – France-info.com 08/03/10 – Zenit.org 08/03/10

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