Risque de suicide : au-delà de la dysphorie de genre, prendre en compte les antécédents psychiatriques

Publié le 20 Fév, 2024

Dans une étude publiée le 17 février dans la revue BMJ [1], des chercheurs finlandais ont démontré que « la dysphorie de genre ne semblait pas être un facteur prédictif de la mortalité toutes causes confondues ou de la mortalité par suicide lorsque les antécédents de traitement psychiatrique sont pris en compte » (cf. Les traitements pour prévenir le suicide des personnes transgenres ? La réponse de 21 experts de 9 pays).

Pour cela, ils ont comparé la mortalité toutes causes confondues et par suicide chez les adolescents et les jeunes adultes ayant contacté des services spécialisés dans le genre en Finlande entre 1996 et 2019 à celle d’un groupe témoin de 16.643 jeunes (cf. Genre : la « transition médicale » associée à une augmentation des suicides de mineurs). Les taux de suicide étaient légèrement plus élevés dans le groupe référé par le genre que dans le groupe témoin avec une proportion de 0,3% contre 0,1. En revanche la différence disparaissait quand les problèmes de santé mentale étaient pris en charge. Or, certaines mesures en vigueur dans différents pays font que « tout thérapeute qui cherche à explorer les liens entre la dysphorie de genre et d’autres problèmes biographiques ou psychiatriques est complice de non-acceptation » (cf. Loi sur les « thérapies de conversion » : les parents et professionnels de santé mis à l’écart). Pourtant, « la transition médicale n’a pas d’impact sur le risque de suicide » puisqu’il disparaît quand les autres difficultés psychiatriques sont prises en charge.

Les chercheurs en concluent que, pour prévenir le suicide, il faut identifier et traiter de manière appropriée les troubles mentaux chez les adolescents atteints de dysphorie de genre (cf. « Les jeunes », faux héros et vraies proies de notre époque).

 

[1] All-cause and suicide mortalities among adolescents and young adults who contacted specialised gender identity services in Finland in 1996–2019 : a register study, Sami-Matti Ruuska, Katinka Tuisku, Timo Holttinen, Riittakerttu Kaltiala

Sources : Observatoire de la Petite Sirène (17/02/2024) ; Unherd, Mary Harrington (19/02/2024)

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