Révision des lois de l’IVG : l’enquête Huriet

Publié le 29 Mar, 2001

Claude Huriet, sénateur centriste de Meurthe et Moselle, alerté par les médecins des centres d’orthogénie de la région de Nancy, a lancé une enquête dans l’ensemble des centres hospitaliers du territoire qui pratiquent l’IVG afin de connaître leurs avis sur l’allongement du délai de l’avortement. Il a ainsi adressé un  questionnaire à 219 centres d’orthogénie sur 761, soit deux centres par département, un privé, un public. Ce qui représente un volume total d’activité de 56 887 IVG sur environ 220 000 IVG par an en France.

 

De cette enquête (132 établissements ayant répondu), il ressort qu’aujourd’hui deux établissements sur trois ne pourront pas faire face à l’allongement du délai d’IVG et sont déterminés à ne pas prendre en charge les grossesses de plus de dix semaines. De nombreux arguments sont mis en avant : carence matérielles et humaines, augmentation du risque et de la responsabilité du praticien liée à une intervention plus tardive, manque de médecin vacataire suffisamment formé, problème éthique (le diagnostic du sexe devient possible).

 

De nombreuses équipes proposent une solution : faire prendre en charge ces IVG tardives au cas par cas par des centres de référence… ce que proposait le Pr Israël Nisand dans le rapport que lui avait commandé Martine Aubry mais qui n’avait pas été retenu par le gouvernement.

 

Concrètement, Claude Huriet réclame « des moyens financiers supplémentaires, une nouvelle organisation des centres d’orthogénie et des mesures permettant de répondre rapidement à la pénurie de gynécologues et d’anesthésistes-réanimateurs, deux spécialités médicales sinistrées », il appelle à remédier « à une éducation sexuelle et à une information sur la contraception défaillante ».

La Croix 28/03/01 Le Figaro 28/03/01 Le Quotidien du Médecin 29/03/01

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