Interrogée dimanche lors du « grand Jury » RTL-le Figaro-LCI, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé que « l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes ou aux femmes célibataires » serait bien insérée dans le projet de loi de bioéthique que le gouvernement doit présenter d’ici la fin de l’année.
Concernant l’autoconservation des ovocytes, la ministre s’est dit « favorable à tout ce qui ouvre et donne plus de liberté, mais je souhaiterais qu’il y ait quand même des garde-fous pour que toutes les femmes à l’âge de 30 ans en France ne décident pas de congeler leurs ovocytes pour faire des enfants à 40 ans ». A ce jour, la pratique est très encadrée, elle est « autorisée pour des raisons médicales (cancers, etc.) ou pour une femme qui fait un don d’une partie d’entre eux ». Il n’est pas possible de « les conserver en prévision d’éventuels problèmes de fertilité dus à l’âge, après 35 ans ». Si le CCNE s’est prononcé en faveur d’une extension de l’accès à cette technique pour n’importe quelle femme de 30 à 35 ans « par confort », le sentiment d’Agnès Buzyn sur le sujet « est partagé ».
Enfin, les questions de fin de vie qui « font toujours l’objet de lois à part », ne seront pas inscrites dans le projet de loi bioéthique, Agnès Buzyn souligne que la loi actuelle, loi Claeys-Leonetti, est « très peu utilisée et très peu mise en œuvre ». Elle invite les Français à remplir leurs directives anticipées : une « déclaration écrite pour préciser ses souhaits concernant sa fin de vie ».
Afp (21/10/2018) et RTL, Olivier Bost et Marie-Pierre Haddad (21/10/2018)