Les Professeurs Sadek Beloucif, Emmanuel Hirsch et Jean Marty*, reviennent sur la proposition de loi relative aux droits des malades et à la fin de vie votée en novembre dernier à l’Assemblée nationale, en première lecture. Ils saluent cette proposition qui reconnaît "les droits et choix du malade" et pose des "dispositifs pratiques et cohérents".
Ainsi une personne peut demander un arrêt de son alimentation artificielle et de tout autre traitement de suppléance et un accueil en soins palliatifs "afin de lui assurer sans souffrance une mort digne et accompagnée".
Pour les auteurs de l’article, les dispositifs de la proposition de loi auraient "permis d’envisager des modes d’approches plus dignes et cohérents" dans la situation de Vincent Humbert.
La proposition de loi, telle qu’elle a été votée à l’Assemblée, n’a pas dépénalisé l’euthanasie tout en respectant que la personne en fin de vie "plus vulnérable que d’autres, soit assurée d’être reconnue dans ses préférences et ses droits".
* respectivement membre du Comité consultatif national d’éthique ; directeur du département recherche en éthique à l’université Paris Sud XI ; président de la société française d’anesthésie et de réanimation.
Le Figaro 28/01/05