Vendredi, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture le premier article que la loi de bioéthique concernant la PMA pour toutes les femmes, seules ou en couple. Il a été adopté par 55 voix contre 17, et 3 abstentions.
Au cours des débats qui ont précédés, les députés ont discuté de la question de la PMA post-mortem. L’amendement avait été déposé par le groupe de LREM. Le gouvernement ne soutenant pas cette proposition, elle a été écartée à une faible majorité, 60 voix contre 51. De même, le principe permettant à une femme de donner ses ovocytes à sa conjointe dans une procédure de PMA.
Plus tôt jeudi, les députés ont de même rejeté l’ouverture de la PMA aux hommes transgenres rejetés par 44 voix contre 27. « Ce débat donne le vertige », a expliqué Annie Genevard. « Vous n’avez mis en avant que le droit des adultes, pas le point de vue de l’enfant. Il sera difficile pour lui de penser que son père est sa mère ».
De fait, dans ces débats, l’enfant est le grand oublié, la loi consacrant un « droit à l’enfant » dont les adultes devront un jour rendre compte.
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