Un rapport sur la prise en charge des personnes handicapées vieillissantes vient d’être remis à Philippe Bas, ministre délégué à la Famille, par le sénateur Paul Blanc.
Le rapport estime que 650 000 personnes sont handicapées vieillissantes. Parmi elles, 70% des personnes atteintes d’une trisomie 21 devraient vivre au-delà de 50 ans (NDLR : En France, vivent environ 60 000 personnes trisomiques 21). Face à cette croissance de l’espérance de vie, aucune institution ne propose, passé 60 ans, d’accueil spécifique. La loi de 2001 sur l’allocation personnalisée autonome (APA) prévoit à partir de 60 ans, de financer en partie les frais d’hébergement des personnes handicapées dans des établissements non spécialisés.
"Les personnes handicapées vieillissantes et leur famille vivent dans la hantise d’être virées de l’établissement qui les héberge passé leur soixantième anniversaire. Ce n’est pas normal. Elles ne sont pas moins handicapées parce qu’elles deviennent âgées, bien au contraire", souligne Paul Blanc. Il demande que des places spécifiques soient créées pour ces personnes et que davantage de fonds leur soient alloués.
10% des places créées dans les maisons d’accueil spécialisées et les foyers d’accueil médicalisés devraient être réservées aux personnes handicapées de plus de 60 ans et les préfets devraient recevoir une instruction rappelant aux établissements que les personnes handicapées peuvent y rester après 60 ans.
Le Figaro cite le cas d’Odile, 49 ans, atteinte de trisomie 21. Après la mort de ses parents, Odile a pu intégrer un foyer spécialisé où elle déclare être "heureuse, même si ce n’est pas facile de vieillir". Elle est suivie médicalement par l’Institut Jérôme Lejeune.
Le Figaro (Delphine de Mallevoüe) 14/07/06 – Le Quotidien du Médecin (Philippe Roy)20/07/06