Notons dans le courrier des lecteurs de La Croix une intervention sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) d’un jeune homme.
Il explique avoir été conçu juste avant la promulgation de la loi Veil, quand "l’autorité de la loi et la force publique protégeaient ma vie" ce qui est pour lui "le rôle premier de la loi : m’assurer une sécurité quand, livré à mes propres forces je n’en suis pas capable".
Il estime qu’"une telle loi [celle légalisant l’avortement] semblera aux générations futures aussi incompréhensible que le Code noir peut apparaître à nos oreilles. Cela ne voudra pas dire que l’on aura résolu le problème de l’avortement, comme on sait bien que l’esclavage peut réapparaître sous de nombreuses formes. Mais on aura arrêté de le prendre dans le mauvais sens. Cela peut demander du temps. Toute prise de conscience d’une injustice dont on n’est pas directement victime est très longue. Mais à mon avis ce n’est qu’une question de temps… trente ans peut-être".
La Croix 18/02/05