Des chercheurs français et italiens viennent d’identifier un marqueur biologique permettant de savoir quel embryon possède le plus de chance de s’implanter dans l’utérus lors d’une assistance médicale à la procréation (AMP).
Les chercheurs ont présenté leurs travaux lors d’une réunion de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie qui s’est déroulée le 11 avril dernier à Tours. Ils sont partis du constat que "5% des ovocytes mis en fécondation débouchent sur la naissance d’un enfant".
L‘équipe s’est donc intéressée au liquide folliculaire dans lequel baigne l’ovocyte au sein d’un follicule, avant l’ovulation. Les chercheurs ont découvert que la présence d’un facteur de croissance, le G-CSF (substance nécessaire à la croissance des cellules) au sein du liquide folliculaire se révélait un excellent biomarqueur immunologique de la capacité d’obtenir un embryon qui s’implante bien dans l’utérus et d’aboutir à une naissance.
La tolérance immunitaire serait donc au centre du phénomène de la reproduction. Les chercheurs avouent qu’ils "n’imaginaient pas que le dialogue entre l’embryon et l’utérus était si précoce et si intense, avant même le contact avec la muqueuse utérine". Ces travaux devraient être prochainement publiés dans la revue Human Reproduction.
Le Monde (Paul Benkimoun) 24/04/08