Ce mardi 7 juin, le président portugais de centre-droit Marcelo Rebelo de Sousa a apposé son veto à la loi autorisant la GPA. Il a estimé que la loi n’était pas « conforme aux conditions formulées par le Conseil national d’éthique et des sciences de la vie. », « qui demandait un encadrement plus strict de la gestation pour autrui. »
Votée le 13 mai dernier (cf. PMA, GPA : Le Portugal ouvre toutes les portes), cette loi visait à « pallier certains cas d’infertilité », « liés par exemple à l’absence ou au dysfonctionnement de l’utérus, sans contrepartie financière pour la mère porteuse ».
Des collectifs d’associations féministes, « stupéfaits » et « attérrés », se sont déjà exprimés suite à l’adoption du texte (cf. Autorisation de la GPA au Portugal : Les féministes réagissent). Si la Constitution portugaise qui prévoit que le Parlement « peut passer outre le veto présidentiel à condition de faire confirmer la loi par la majorité absolue de l’ensemble des députés », cette loi, qui était passée à une courte majorité, et « grâce à des voix de partis de gauche comme de droite », ne pourra probablement pas aboutir.
En revanche, le Président portugais a promulgué ce mardi « une loi élargissant aux couples homosexuels féminins et aux femmes seules le recours à la procréation médialement assistée (PMA) ».
Le Monde 08/06/2016, Journalisme et santé publique (Jean Yves NAU) 08/06/2016