Mardi 10 mars, le gouvernement polonais de centre droit a adopté un projet de loi visant à encadrer la fécondation in vitro. Pratiquée depuis 1987 en Pologne, la FIV ne fait encore l’objet d’aucune loi.
Ce projet de loi veut à la fois permettre aux couples, mariés ou non, d’accéder à la FIV, et en garantir le remboursement. Il prévoit un maximum de 6 embryons congelés par procédure, et interdira la commercialisation et la destruction des embryons. Une interdiction assortie d’une peine de 5 ans de prison.
Le texte doit maintenant être discuté au Parlement. Aucune date n’a encore été fixée.
Le débat promet d’être « dur » selon le ministre de la santé Bartosz Arlukowicz. En 2013 déjà, l’adoption par le précédent gouvernement du programme national de remboursement de la FIV, qui n’avait pas force de loi, avait suscité de vives tensions. Les défenseurs de la fécondation in vitro demandaient une législation pour l’encadrer et la sécuriser, tandis que le parti Droit et Justice, mené par Jaroslaw Kaczynski, réclamait l’interdiction pure et simple de la FIV assortie de peines de prison.
La Croix (Marianne Meunier), 12/03/2015