Des chercheurs de la faculté de médecine l’université de Keele en Angleterre ont montré que les femmes qui conçoivent à l’aide de techniques de procréation assistée, telles que la fécondation in vitro (FIV), courent « un risque plus élevé de complications ». Ils ont publié leurs travaux dans la revue Journal of the American Heart Association [1].
Cette étude est « la plus grande analyse prenant en compte à la fois l’issue de la grossesse et les complications vasculaires au moment de l’accouchement », affirment les chercheurs. L’équipe dirigée par le Dr Pensée Wu a analysé les données de plus de 34 millions de naissances ayant eu lieu à l’hôpital provenant de la base de données américaine National Inpatient Sample.
A partir de ces données, les chercheurs ont montré que les femmes ayant conçu par PMA [2] étaient « plus de deux fois plus susceptibles de souffrir d’une insuffisance rénale » au cours de leur grossesse. Elles présentaient également « un risque 65 % plus élevé d’arythmie ». Par ailleurs, les grossesses obtenues après une PMA étaient « plus susceptibles d’être associées à un décollement du placenta, des césariennes et des naissances prématurées ».
Pour le Dr Pensée Wu, « cette étude souligne l’importance de renseigner les femmes qui envisagent de recourir aux techniques de procréation assistée sur les complications (…), afin qu’elles puissent prendre des décisions éclairées. »
[1] Pensée Wu et al, In‐Hospital Complications in Pregnancies Conceived by Assisted Reproductive Technology. Journal of the American Heart Association (2022). DOI: 10.1161/JAHA.121.022658
[2] L’âge médian des femmes ayant conçu par PMA était 35 ans. Elles présentaient « davantage de problèmes de santé préexistants, notamment l’obésité et les maladies cardiovasculaires ».
Source : Medical Xpress, Keele University (24/03/2022) – Photo : iStock