A l’occasion d’une rencontre avec les membres de la Société italienne de pharmacie hospitalière, le pape François a rappelé qu’il est « illicite d’être complice d’un avortement ». Les pharmaciens sont particulièrement concernés par l’objection de conscience, car ils « utilisent des substances médicinales qui peuvent se transformer en poisons ». Ils doivent être en « vigilance constante » pour rester « au service de la vie humaine ». L’objection de conscience « n’est pas une déloyauté, mais au contraire une fidélité à votre profession », affirme le pape, alors que les clauses de conscience sont menacées en Occident[1] (cf. L’objection de conscience sur la sellette). « L’intimité éthique de chaque professionnel de santé (…) ne devrait jamais être négocié, c’est [leur] responsabilité ultime ». Refuser en conscience, c’est aussi un acte de « dénonciation des injustices commises contre des vies innocentes et sans défense ».
« C’est un sujet très délicat, qui requiert à la fois une grande compétence et une grande rectitude », poursuit-il. Refuser toute collaboration à l’avortement « n’empêche pas la proximité », insiste enfin le pape. En particulier « être proche des femmes, pour qu’elles ne viennent pas à penser à la solution de l’avortement : en réalité ce n’est pas la solution ».
[1] En France, la proposition de loi Gaillot vise non seulement à allonger le délai légal pour avorter mais aussi à supprimer la clause de conscience des médecins face à l’avortement (cf. IVG : la clause de conscience des professionnels de santé en danger).
Sources : Vatican news, Adélaïde Patrignani (14/10/2021) ; iMedia, (14/10/2021)