Les législateurs péruviens ont adopté un projet de loi visant à mettre en place « des protections » pour les femmes enceintes et les enfants à naître « à tous les stades de la grossesse », ainsi que lors de la « période post-natale ». En outre, la législation est formulée de manière à accorder une « importance égale » à la vie de la mère et de l’enfant. Ce projet de loi intervient après que le Pérou a modifié sa Constitution pour reconnaître que la vie humaine commence dès la conception en 2023 (cf. Pérou : le Congrès adopte un projet de loi pour protéger la vie humaine dès la conception).
Le texte a été adopté par le Congrès péruvien par 87 voix contre 18 et 7 abstentions. Il est maintenant sur le bureau de la présidente Dina Boluarte, « qui devrait le signer ».
Empêcher la reconnaissance d’un « droit à l’avortement »
Il s’agit notamment de « garantir une couverture médicale complète aux femmes enceintes et à l’enfant à naître », depuis les examens de routine jusqu’à l’accouchement et au-delà. La loi reconnaît par ailleurs les « droits du père » en lui accordant « les mêmes avantages en ce qui concerne la grossesse ».
En outre, la loi empêchera « l’utilisation du code pénal péruvien pour faire valoir l’existence d’un droit à l’avortement » dans le pays.
Un arrêt de la Cour interaméricaine dans l’affaire Artavia Murillo c. Costa Rica a fait prévaloir la vie et la santé de la femme enceinte sur celle de l’enfant à naître, précise Carlos Polo, directeur du bureau latino-américain de l’Institut de recherche sur la population (cf. Avortement : le président du Costa Rica n’exclut pas de quitter la CIDH). Cette affaire a été utilisée ces derniers mois pour soutenir que « l’autorisation de l’avortement par le code pénal dans les cas de protection de la vie ou de la santé de la mère peut justifier les “avortements thérapeutiques” ».
Source : Aleteia, JP Mauro (18/03/2024)