Suite au suicide d’une adolescente, les procureurs ont ouvert mercredi 21 mars à La Haye une enquête judiciaire contre l’association Cooperative Last Will proposant à ses membres une aide au suicide.
L’enquête, qui rouvre le débat sur l’euthanasie et le suicide assisté aux Pays-Bas, a été lancée “parce que l’aide au suicide est illégale” et parce que les membres de l’association pouvaient acheter une poudre mortelle en ligne via leur site Internet. Les procureurs ont appelé l’organisation à cesser ses activités.
Dans une réponse sur son site Web, la Cooperative Last Will a nié avoir enfreint la loi et a déclaré que ses avocats étudiaient l’annonce des procureurs. La poudre mortelle n’a pas encore été identifiée. L’association prétend qu’elle est légalement à disposition.
Si l’euthanasie est dépénalisée aux Pays-Bas quand elle est pratiquée par un médecin dans le respect « de conditions strictes », l’aide au suicide reste illégale. Aussi, les défenseurs de l’euthanasie cherchent maintenant à l’étendre aux personnes qui considèrent que leur vie est terminée, mais qui ne répondent pas aux critères de la loi. Ils demandent la mise à disposition de médicaments pour « mettre fin à sa vie de manière indolore et digne ».
Selon le bureau des statistiques du pays, 1 894 personnes ont été euthanasiés en 2016 et 6 585 cas ont été signalés l’année dernière. Ils représentent 4,4% de tous les décès aux Pays-Bas.
Washington Post, Mike Corder (21/3/2018), Bioethics (22/3/2018), AFP (23/3/2018)