La Global Alliance for iPS therapies (GIAT) commencera en janvier prochain « son travail d’assemblage d’une haplobanque de 150 lignées de cellules pluripotentes induites (iPS)[1] », dans le but de subvenir aux besoins des essais cliniques.
Ce projet résulte de la collaboration de chercheurs français, américains, anglais, japonais, coréens, argentins et russes. Ils travailleront également à « standardiser les méthodes de sélection et de contrôle de la qualité des lignées ».
Le Pr Annelise Bennaceur Griscelli, de l’Esteam Paris Sud estime qu’ « avec 150 lignées, nous serons en mesure de fournir des cellules compatibles avec 93% de la population caucasienne ». C’est en effet un des principaux défis à relever pour une banque de cellules iPS : les cellules prélevées chez une autre personne que le patient peuvent poser des problèmes de tolérance immunitaire. Les chercheurs « anticipent ce problème en créant actuellement des banques de cellules marquées selon leur profil immun (HLA), de manière à pouvoir choisir des cellules thérapeutiques compatibles avec le profil des patients receveurs ». La France « devrait produire à elle seule une quinzaine de lignées, à partir de donneurs sélectionnés avec l’aide de l’établissement français du sang ».
[1] Les cellules souches pluripotentes peuvent donner tous les types de cellules de l’organisme. Les iPS sont des cellules prélevées chez des adultes et reprogrammées en cellules pluripotentes par génie génétique.
Le quotidien du médecin (29/10/2015)