Le sang placentaire ou sang de cordon offre des perspectives de traitement de maladies graves comme les leucémies ; or il n’y a actuellement que huit sites de prélèvement et de stockage. Le dernier en date est le CHU de Montpellier qui dispose désormais d’une banque de sang placentaire, constituée en collaboration avec les cliniques de Saint-Roch et Clémentville de la ville. Ce réseau régional de maternités, rejoint à l’automne par le CHU de Nîmes et éventuellement par celui de Perpignan, deviendra alors "une des premières banques françaises", selon Jean-François Schved, son coordinateur.
Ce sang est prélevé dans le cordon et le placenta lors de l’accouchement, il représente une source potentielle importante de cellules souches non différenciées (pluripotentes) destinées à être greffées chez certains malades. La greffe hématopoïétique permet de reconstituer des cellules sanguines affectées par certaines maladies graves : leucémie, lymphome, aplasie médullaire, etc. La constitution de cette banque devrait pallier la faiblesse du don de moelle. Les maternités de Montpellier et le CHU de Nîmes représentent 10 000 accouchements par an.
Le sang placentaire sera stocké dans de l’azote liquide dans l’unité de thérapie cellulaire au centre hospitalier régional.
Cette association de maternités dans le Languedoc-Roussillon a permis depuis mars d’effectuer 25 prélèvements (le don est anonyme et gratuit) à la date du 25 mai 2010. La banque espère atteindre 800 à 1 200 prélèvements d’ici 2013. Marion Baudard se montre optimiste : "On a très peu de refus. Les mères sont séduites par la perspective de ‘donner deux fois la vie’ ".
Midi Libre.com (Sophie Guiraud) 31/05/10
