Giulia, une petite fille italienne, est née à Vérone en février dernier, après avoir été opérée in utero d’une tumeur. C’est aujourd’hui un bébé de 3,3 kg « qui se porte bien ».
Encore dans le ventre de sa mère, les médecins avaient diagnostiqué une tumeur de 8 cm « qui écrasait sa trachée et qui ne lui aurait pas permis de respirer une fois née ». Une intervention a été pratiquée en urgence « deux jours avant la césarienne qui était prévue pour le lundi 17 février », sa mère ayant « perdu les eaux prématurément ». « Une équipe de 25 médecins et infirmières » qui s’était entraînée à l’opération « a utilisé une technique sophistiquée appelée EXIT[1] » qui « consiste à pratiquer une césarienne partielle, mais en laissant le placenta et le cordon ombilical intacts afin que le bébé continue à recevoir de l’oxygène de sa mère, tandis que les chirurgiens interviennent pour ouvrir une voie aérienne en intubant le nourrisson ». Cette technique permet d’éviter d’attendre que l’enfant naisse pour l’opérer, avec le risque que le nouveau-né souffre d’un manque d’oxygène, « ce qui peut entraîner des lésions cérébrales, voire la mort ».
Giulia, à qui « les médecins ont pu retirer immédiatement une partie de la tumeur (…) afin qu’elle puisse respirer de façon autonome après la naissance » aura besoin d’une opération de suivi. Mais ses médecins se déclarent « confiants » quant à sa santé future.
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[1] Ex Utero Intrapartum Therapy”
Aleteia, Silvia Lucchetti (25/03/2020)